Ces 5 et 6 juin 2010, les presquiliens avaient de multiples buts de promenade et j'en ai profité pour balader Numérix (c'est mon appareil photo, pour ceux qui ne suivent pas).
J'ai donc commencé mon week end avec le Château d'Yville, comme je ne vais pas me lancer ici ni dans une description complète du lieu ni dans son histoire (cela fera peut-être l'objet d'une page de ce blog un jour) je vous communique l'adresse d'un site sur ce château http://www.yville.org/fr/index.htm ou vous pourrez trouver déjà pas mal de renseignements. J'ai rendez vous avec un Viking blond et barbu et c'est un Gaulois tout aussi blond et barbu qui se présente à moi dès l'entrée du parc. Ce gaulois s'est installé dans la presqu'île et fini de préparer sa forge, aussi je suis invité à l'inauguration en présence de quelques druides de passage mais ça, je vous en parlerais plus tard. Machinalement, je cherche la caisse pour payer l'entrée mais il n'y a pas de caisse, ici la visite est gratuite. Salutations accomplies nous sommes partis en visite guidée par Monsieur Lebarbenchon, tailleur de pierres en titre, un passionné passionnant. Pierres et briques n'ont aucun secret pour lui, il nous en parle tant et si bien que nous avons l'impression que ce sont les pierres elles même qui nous parlent. Ces pierres immobiles se mettent à rouler dans nos têtes et assurément amassent la mousse de la noblesse.

Les écuries du château vues de l'extérieur et de l'intérieur, un box (ou une stalle) un peu seulabre lentement se délabre
Bon je n'ai pas tout retenu, mais ce fut un vrai plaisir.

Souvenirs de chasse, le sourire du sanglier et l'air penaud du chien laissent à penser que le premier a joué une bien belle farce au second.

Les outils du menuisier qui montrent un certain maintien et ceux du jardinier dans leur cabane... de jardin

Le château derrière sa roseraie et l'arboretum qui comporte une magnifique collection de houx et de buis cultivés avec amour par Monsieur Néel, le grand jardinier en titre, ici.
Dimanche matin, la pluie cesse, je saisi mon fidèle Numérix et je file vers la base nautique d'Anneville, en passant devant le circuit de Karting (leur site : http://kartinganneville.free.fr/ ), je m'arrête pour saisir quelques clichés des pilotes amateurs.

Les pieds dans l'eau, le mécanicien opère l'animal. Facile à reconnaître, le kart pour débutant possède une ceinture de sécurité
Je quitte promptement le vroum-vroum lancinant et prends la direction de la base nautique

10 heure, la pluie est revenue faire un dernier passage, les bâteaux, eux, sont très sages, aucun candidat à l'initiation et de toute façon il n'y a pas de vent.
C'est un peu tristounet un club de voile sans vent.
Direction le manoir de la Cheminée Tournante ou m'attend le jardinier qui élague ou ébranche deci delà

Les cheminées son bien droites, pas l'ombre d'une quelconque cheminée tournante ici
Le jardinier qui est assez grand, et ça aide beaucoup pour l'élagage, m'accueille fort aimablement... oups j'ai failli gaffer, ce n'est pas le jardinier, c'est Monsieur le propriétaire des lieux qui m'accueille et se met à me conter l'histoire de son domaine. J'apprends ainsi qu'il n'y a jamais eu de cheminée tournante, ce nom proviendrait du langage presquilien et signifierait girouette. Ce serait assez drôle d'affubler certains de nos politiciens du sobriquet "cheminée tournante", ça jaserai dans les couloirs de la République. Tout en devisant Monsieur me mène au manoir ou je suis présenté à Madame et à son amie artiste peintre, comme étant le premier visiteur de la journée (pour une fois que je suis premier...).
Frédérique Rouquette, l'artiste peintre présente ici quelques unes de ses oeuvres. Son oeuvre originale, est à chaque fois une composition de couleurs vives et d'élans de lumière dans une concision non dénuée de poésie
Et si vous voulez en savoir plus...
C'est à découvrir sur son site : http://rouquette.frederique.online.fr/index.htm
Madame, architecte paysagiste de métier me présente les photos du manoir avant et pendant sa restauration puis nous sortons visiter le jardin, un jardin de manoir, pas un jardin de curé, tout y est ordonné, pensé pour mettre en valeur le paysage ou bien la pierre. N'étant pas jardinier, je préfère vous laisser découvrir ces photos que vous pouvez agrandir en cliquant dessus




La visite se termine par le pressoir datant du XVIII ème siècle, siècle des lumières, mais plus précisément 1778 année de la mort de Voltaire. Il est aisé de faire le parallèle entre le pressoir à pommes et celui à idées.

La gâte ou l'on écrasait les pommes et le pressoir à vis ou on extrayait le jus destiné au cidre dans une première pression puis à la "besson" dans une deuxième pression additionnée d'eau (la besson est la boisson de tous le jours, la boisson des ouvriers agricoles...)
Ce fut un beau week-end sur la presqu'île