Catastrophe annoncée, la farme des canardiers d'Anneville Ambourville ferme ses portes à la fin du mois.
Si ç'est dans l'hebdomadaire Mariane par un article de Périco Légasse que j'apprends la triste nouvelle, ils sont bien peu nombreux ceux qui en parlent.
Et pourtant que nous ont-ils rebattu les oreilles en chantant les mérites du canard rouennais, celui que l'on utilise dans la recette du célèbre canard au sang, que nous ont-ils rebattu les yeux en nous décrivant les rites de la confrérie des Canardiers, que nous ont-ils rebattu les papilles en nous faisant sentir le parfum de la sauce...au sang. Eh oui, il y a les canards sauvages qui parlent de cette immense perte et les nombreux canards bien lâches eux, qui ne parlent plus des canards d'Anneville-Ambourville.
Je garde le petit espoir de revoir les portes de la ferme des canardiers se rouvrir car il s'agit bien là d'un patrimoine presquilien qui devrait être défendu par au moins toutes les mairies de la presqu'île. On aide bien des propriétaires à retaper leur manoir inscrit au monuments historiques, on décore des historiens, des cuisiniers et on ne fait rien pour défendre ce patrimoine historique et cullinaire à la fois...
Et les cuisiniers qu'ont-ils fait pour défendre cette institution, vendaient-ils du canard élevé au X371 de chez Zorgglub-marché en lieu et place de vrai canard rouennais élevé en plein air ? Et les bouchers vont-ils laisser partir petit à petit ces pépites qui seules justifient leurs étals...